LES HIRONDELLES,
GLOBALEMENT (source : Wikipédia)
Les hirondelles sont des oiseaux migrateurs familiers qui installent
leurs nids près des habitations
(traditionnellement dans les granges et étables). Ces oiseaux font partie de la famille des Hirundinidae,
dont ils constituent la sous-famille des Hirundininae.
Ils symbolisent traditionnellement l'arrivée du printemps, car leur retour d'hivernage en Afrique se fait dès les premiers
beaux jours, pour nicher et se reproduire en Europe. Ce voyage de retour représente un
périple qui peut dépasser les 10 000 km, avec pour seul carburant quelques grammes de graisse. Dès que les petits sont autonomes, les hirondelles se mettent à préparer la migration suivante en accumulant les réserves de graisse nécessaires.
Mais avant d'être autonome, chaque oisillon semble se résumer à un bec tant celui-ci est ouvert. Il attend que ses parents lui apportent de quoi se nourrir. Pour trouver toute cette nourriture,
les parents parcourent en moyenne 300 km par jour ; et ce, durant trois semaines.
Comme le pigeon et bien d'autres migrateurs, l'hirondelle retrouve le lieu où elle nichait l'année précédente, lorsqu'elle revient d'Afrique. Ce qui explique
peut-être qu'elle ne recolonise que difficilement les villes d'où elle a disparu, même quand les conditions de pollution ou de menaces pour elle semblent avoir diminué.
Ses effectifs connaissent une très forte régression depuis les années 1970 environ, qui tend à
s'aggraver : une baisse de 84 % sur 10 ans a été répertoriée pour l'hirondelle de fenêtre (source CRBPO, sujette à interprétation, en raison de variations naturelles de populations existant également, mais jugée préoccupante par les ornithologues). Cette régression pourrait s'expliquer par la raréfaction de sa nourriture unique, les insectes volants (voir
l'article pesticides, mais il est curieux de
constater que des villes qui se ressemblent en ont pour certaines conservé des populations importantes alors que d'autres ont perdu leurs hirondelles). La présence de nombreux espaces boisés et
d'eau dans les villes semblent des facteurs favorables.
MENACES
Les hirondelles sont des espèces
protégées dans de nombreux pays, mais il semble qu'elles pâtissent de la régression ou de
l'empoisonnement de leur nourriture par les insecticides. Il est probable qu'elles
subissent aussi les effets de la pollution urbaine et il semble que lorsqu'une espèce a déserté une ville, elle n'y revienne que difficilement. Il semble qu'elles puissent aussi accumuler
les pesticides,
les métaux lourds,
des métalloïdes et d'autres produits
polluants, eux-mêmes accumulés par les insectes qu'elles consomment. Ces produits toxiques sont notamment stockés dans leurs graisses, puis relargués dans l'organisme lors de l'épuisant voyage de migration vers le sud, affectant fortement les chances de survie de
l'oiseau.
Par ailleurs, les bâtiments modernes, aux matériaux souvent lisses (verre, acier, béton..), sont
souvent moins adaptés à l'accueil des hirondelles de cheminée et de fenêtre, même si l'architectureHQE commence lentement à chercher à intégrer la biodiversité (Quinzième cible HQE) sur le bâti et ses
alentours, tout en gérant les contraintes liées à la faune sauvage.
Les fientes peuvent également se révéler être un problème (souvent résolu par la pose d'un plateau
sous le nid).
Les personnes tentées de détruire des nids d'hirondelles à cause des fientes,
de grippe
aviaire,... risquent de fortes amendes car elles sont protégées au niveau européen. Les amendes varient en
fonction du nid, s'il est vide, avec des œufs, des oisillons, ... L'amende minimum est aux alentours de 1 000 € pour un nid vide et allant jusqu'à 12 000 € avec une condamnation pour un nid
habité.
Enfin, depuis 2004, les peurs suscitées par la grippe aviaire ont incité des gens à détruire des
nids ou nichées.
Les élevages industriels et le traitement antiparasitaire des animaux privent
aussi les hirondelles de nombreux insectes qu'elles capturaient dans les prairies ou autour des étables, porcheries et écuries où ces derniers se nourrissaient. De même pour la
démoustication ; On a récemment montré en Camargue que même des insecticides à base de Bt réputés plus "écologiques" peuvent poser problème pour cette espèces et par suite pour les espèces
qui s'en nourrissent. Le Bt se montre en effet plus écotoxique pour les chironomes que ne
le laissait penser la littérature ; il est même plus toxique pour les chironomes que certains insecticides "Chimiques de synthèse"2. En camargue, des colonies
d'hirondelles s'effondrent en quelques années (- 62 % en quelques années dans une zone étudiée par la Tour du Valat) après les démoustication au
Bt2.
Une explication pourrait être que le Bt rapidement dégradé au soleil et dans l'air peut inversement s'accumule dans la vase, précisément là où se nourrissent des milliards de larves de Chironomes
(à la différence des larves de culex et d'autres
moustiques-piqueurs, qui vivent, elles, dans la colonne d'eau). Or ces larves sont la future nourriture des hirondelles.
LES HIRONDELLES REPERTORIEES EN
FRANCE
Cinq espèces d'hirondelles nichent en France :
- Hirondelle rustique ou Hirondelle de cheminée - Hirundo rustica
CONSEILS POUR NE PAS PERTURBER UNE
HIRONDELLE QUI
NICHE CHEZ
VOUS
- Si vous souhaitez la
photographier, faites-vous discrets pour ne pas la
déranger, n’activez pas le flash, n’essayez pas d’être au plus près du nid,
activez plutôt le zoom.
- Si un petit est tombé du
nid, SURTOUT NE LE TOUCHEZ PAS, on ne peut rien y
faire c’est la vie….
- Si une hirondelle est
blessée, et qu’elle ne peut pas voler, prenez-la
délicatement et placez-la dans un carton, percé de trous pour la respiration,
et faites en sorte qu’il y fasse noir ; nourrissez-la de petits insectes (mouches,
moustiques), de vers de terre, d’eau. Pas de sucreries, pas de lait. A partir du
moment ou elle commence à s’agiter très fortement dans son carton, libérez-
la. Si elle ne se remet pas, consultez un vétérinaire.
- Ne déposez pas d’aliments
sous son nid